Activités socio-professionnelles

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Les activités socio-économiques des étangs et de leurs abords peuvent être regroupées autour de 4 catégories :

Activité piscicole

Environ la moitié des étangs du site Natura 2000 fait l'objet d'une gestion piscicole, c'est-à-dire qu'ils sont régulièrement vidangés pour une gestion des populations de poissons. Cette gestion semble être très extensive et aucune fertilisation n'est recensée. Quelques propriétaires apportent de la chaux pour rectifier des pH acides.

Le nourrissage du poisson n'est pas réalisé sur les étangs du site, si ce n'est à l'étang des Mayences où il y a quelques apports de blé, tourteaux de soja, paille ou pain.

Les vidanges de plan d'eau répondent à deux objectifs:

  • renouveler et trier les populations de poissons présentes dans l'étang, afin d'éviter des dégénérescences et d'éliminer des espèces indésirables telles que le poisson-chat (Ameiurus melas), la perche-soleil (Lepomis gibbosus) et le pseudorasbora (Pseudorasbora parva), exotique envahissant.
  • entretenir l'étang, les installations hydrauliques, les berges.

La vidange totale de l'étang peut être périodiquement l'occasion d'effectuer des travaux d'entretien, voire de remise en état de l'étang : curage pour limiter le phénomène d'envasement, reprofilage de berges, renforcement de la digue, suivi et réparation des dispositifs de vidange. La mise en assec est une pratique très peu utilisée en Sologne bourbonnaise. Après la vidange, la vanne est le plus souvent rapidement refermée. De plus, un assec prolongé est difficilement compatible avec la chasse au gibier d'eau, pratique à laquelle les propriétaires concernés sont souvent attachés.

L'objectif des propriétaires des étangs est de maintenir et d'entretenir un patrimoine.

Plusieurs difficultés sont toutefois identifiées dans la gestion des étangs:

  • L'envasement : phénomène de comblement et de fermeture par la végétation ligneuse ;
  • Le développement de la végétation aquatique ;
  • La prolifération de ragondins (Myocastor coypus), espèce exotique envahissante qui creuse des galeries dans les digues et les berges, dégradant fortement les étangs. Des captures par piégeage sont réalisés sur de nombreux étangs. Le rat musqué (Ondatra zibethicus), autre rongeur exotique envahissant, semble poser moins de problème que le ragondin.
  • L'introduction et la propagation d'espèces de poissons indésirables.
  • La présence des cormorans (Phalacrocorax carbo), espèces indigènes qui peuvent blesser, voire consommer en grande quantité des poissons, entraînant des pertes de production considérées comme importantes.

Autres activités économiques

En raison de leurs omniprésences dans le paysage, l'agriculture et, dans une moindre mesure, la sylviculture, regroupent des partenaires incontournables dans le maintien et la restauration de la biodiversité.

La valorisation économique des terrains bordant les étangs repose avant tout sur l'activité agricole. Au total, ce sont 20 agriculteurs qui exploitent des parcelles en bordure des étangs concernés. 

L'exploitation des parcelles est consacrée:

  • aux prairies fauchées et/ou pâturées. Les animaux mis à l'herbe sur ces parcelles sont dans la plupart des cas des bovins charolais (élevage charolais dominant dans la région agricole). Plus ponctuellement, certaines prairies sont pâturées par des chevaux. Les animaux présents sur les parcelles ont parfois accès à l'étang pour s'abreuver.
  • aux cultures céréalières. Il s'agit de cultures céréalières entrant dans une rotation.  Les cultures pratiquées sont : colza, blé, orge, maïs, pois (plus rarement). Deux agriculteurs irriguent leurs céréales, mais n'utilisent pas l'eau de l'étang et plutôt celle de forages. On compte environ 50 hectares irrigués en bord d'étang. 

Si on prend en compte les parcelles culturales entières qui bordent chaque étang, la répartition des surfaces entre culture et prairie est la suivante (pour 2009) :

Prairies (déclarées permanentes ou temporaires) = environ 155 hectares (soit 53%)

Cultures céréalières = environ 135 hectares (soit 47%)

 

Quelques étangs sont bordés de massifs forestiers tels que le Bois des Moines, le Bois Maître, les Bois de Pomay, les Bois de Royer et le Bois des Millets. Ces forêts sont privées et il s'agit en grande partie de chênaies-charmaies acidiphiles. De par leur surface importante, l'exploitation de ces bois s'appuie sur un plan de gestion approuvé par les Services de l’État.


Aménagement du territoire et urbanisme

Les enjeux de conservation du site Natura 2000 sont progressivement intégrés dans les documents d'urbanisme des 6 communes concernées (Plan Locaux d'Urbanisme, cartes communales).


Activités de loisirs

L'une des principales activités de loisirs est celle de la chasse, notamment au gibier d'eau, fréquemment pratiquée avec agrainage des canards sur certains étangs. De même, la pêche de loisir (à la ligne) est pratiquée sur plusieurs étangs, de manière individuelle ou organisée (comité d'entreprise pour l'étang principal de la Racherie).

 

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